Une production mondiale de céréales à un niveau record
Le Conseil international des céréales augmente de 3 millions de tonnes son estimation de production mondiale de céréales pour 2023-2024.
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Le 15 février 2024, le Conseil international des céréales (CIC) a de nouveau revu à la hausse la production mondiale totale de céréales (blé et céréales secondaires) pour 2023-2024. Cette dernière augmenterait ainsi de 3 millions de tonnes sur un mois — et de 43 millions de tonnes comparativement à la campagne précédente — pour atteindre le niveau record de 2,310 milliards de tonnes.
Et le CIC d’ajouter : « Avec une consommation atteignant un nouveau sommet historique, les stocks mondiaux de clôture devraient à nouveau se resserrer, chutant pour une septième année consécutive, à 589 millions de tonnes (–7 millions de tonnes). Le commerce est en baisse de 9 millions de tonnes sur un an, à 419 millions de tonnes, y compris des expéditions plus petites de blé, de maïs et d’orge. »
Hausse de la production de maïs
Cela s’expliquerait, selon le CIC, presque entièrement en raison d’une révision à la hausse de la production de maïs de + 71 millions de tonnes sur un an. Ce qui « fait plus que compenser le déclin de certaines autres cultures : dont le blé (–15 millions de tonnes) et l’orge (–8 millions de tonnes) », ajoute l’organisme.
En incluant les augmentations pour l’utilisation industrielle et fourragère du maïs, les prévisions de consommation de céréales sont ainsi également relevées de 3 millions de tonnes, à 2,317 milliards de tonnes. Toutefois, avec des stocks d’ouverture plus serrés, le report de la fin de 2023-2024 (total des campagnes de commercialisation locales respectives) est réduit de 1 million, à 589 millions de tonnes.
+ 5 % en soja
En grande partie liée à un chiffre dégradé pour le Brésil, la production mondiale de soja en 2023-2024 est inférieure de 1 million de tonnes par rapport au mois précédent. Toutefois, reflétant principalement un rebond de la production en Argentine, compensant largement les baisses aux États-Unis et au Brésil, cette dernière devrait atteindre un record de 391 millions de tonnes (+5 % sur un an).
Soutenue par une reprise de la transformation dans les trois principales régions, l’utilisation mondiale devrait atteindre elle aussi un nouveau sommet, tandis qu’une nouvelle accumulation de stocks est attendue. « Les achats de la Chine et de l’Argentine étant susceptibles d’être réduits, les échanges commerciaux devraient se contracter de 2 % sur un an à 168 millions de tonnes », précise enfin le CIC.
Projections 2024-2025
Les projections de l’offre et de la demande de blé pour 2024-2025 sont globalement similaires à celles publiées le mois dernier, avec toutefois des perspectives de stocks légèrement plus serrées, désormais considérées à leur plus bas niveau depuis huit ans.
La superficie récoltée en maïs pour la saison prochaine pourrait être légèrement plus élevée d’une année sur l’autre, mais avec des tendances divergentes chez les principaux producteurs. La superficie consacrée à l’orge devrait pour leur part être inférieure à la moyenne et peu modifiée par rapport à la saison précédente.
« Dans les projections préliminaires pour 2024-2025, la superficie mondiale récoltée est placée à un nouveau sommet de 140 millions d’hectares (+2 %), principalement grâce aux gains des principaux exportateurs », fait par ailleurs savoir le CIC au sujet du soja.
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